Sur les routes du Comté

Bien sûr, il y a la mer, ses plages et sa multitude d’activités ; la montagne avec ses paysages grandioses et son air pur ; la campagne et son calme relaxant… mais il y a aussi, certaines régions privilégiées comme celle ou est élevé le célèbre Comté : le massif jurassien. Si vous prenez la sage décision d’aller à la découverte de ce célèbre fromage, vous ferez d’une pierre quatre coups : la montagne, la ferme, la gastronomie et le culturel.
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Le Comté est bien plus qu’un grand fromage. C’est un patrimoine partagé depuis des siècles par tout un territoire. Le Comté est né en des temps où la rudesse des longs hivers obligeait les hommes à penser collectivement leur subsistance.p43-2.jpg
 
A travers le principe de coopératives, ils mirent en commun la production de leurs élevages et apprirent à élaborer et à élever ce fromage « de garde ». C’était il y a des siècles, mais l’esprit de solidarité est toujours bien vivant. Ce fromage exprime également le lien des hommes à leur terre. Si son élaboration obéit à des gestes, à des traditions communes à tout un territoire, chaque meule nous parle de sa micro région, de sa saison, du savoir faire de son maître fromager et de son affineur. Ici, le Comté est un sujet de conversation inépuisable. Dans ce 21e siècle, une technologie nouvelle est apparue. De cette modernité, les hommes du Comté sauront utiliser le meilleur, mais la tradition artisanale restera. On n’a pas fini, de discuter les vertus comparées d’un Comté du Val d’Amour, d’un Comté des hauts plateaux du Saugeais ou d’un autre du Haut- Bugey. p43-3.jpg
 
Les fruitières à Comté
 
Souvent située au cœur du village, la fruitière reçoit chaque jour le lait des exploitations. Se répète alors un rituel immuable. Le lait est déversé dans de grandes cuves de cuivre pour y être tiédi. Le fromager y ajoute quelques centilitres d’une présure naturelle qui transforme le lait en un caillé qui sera ensuite brassé et chauffé à 54° pendant 60 min. Ensuite, le contenu de la cuve est soutiré, déversé puis pressé dans les moules à Comté. Quelques heures plus tard, l’ouverture du moule délivre une meule encore blanche et souple qui partira pour un séjour, plus ou moins long en cave d’affinage : 4 mois minimum, jusqu’à 18 mois, voire 24 mois. C’est dans le silence et la pénombre de la cave que le Comté va vivre sa seconde transformation. Au cours de cette longue maturation, il sera l’objet de soins particuliers, favorisant le développement organoleptique qui s’opère naturellement au fil des mois. Ainsi, chaque Comté aura acquis une personnalité qui se traduira par une texture, une couleur et un goût unique.
 
Il y a tellement de choses à découvrir dans cette magnifique région que nous ne pouvons toutes les énumérer, donc : www.lesroutesducomte.com
 
C. Thomas